Informations françaises: La Chine veut renforcer ses liens avec Riyad et le Moyen-Orient, sous le regard des États-Unis

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Deuxième jour de visite pour Xi Jinping en Arabie Saoudite ce jeudi 8 décembre. Le président chinois rencontre les dirigeants de quatorze pays arabes et du Golfe, avec la signature de nombreux contrats à la clé. L’occasion pour la Chine de renforcer ses liens économiques avec Riyad et le Moyen-Orient, sous le regard attentif des États-Unis.

Cela faisait maintenant six ans que Xi Jinping n’avait pas foulé le sol saoudien. Le président chinois arrive en maître puisqu’il est le premier client du pétrole du Royaume. Et Pékin vient justement grâce à ses liens avec les principaux fournisseurs de brut, sur fond d’instabilité avec la guerre en Ukraine.

Les deux pays compétents bien faire des affaires avec le projet de nouvelles « routes de la soie » pour les Chinois, et le plan de développement Vision 2030 pour les Saoudiens. Plus d’une vingtaine de contrats pourraient ainsi être signés entre Riyad et Pékin selon les observateurs, et ce, pour une valeur de près de trente milliards d’euros.

Une occasion pour l’Arabie saoudite de s’imposer sur la scène internationale

Mohammed ben Salman pourrait aussi tenter d’obtenir un statut d’observateur au sein de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS). L’occasion de s’imposer davantage sur la scène internationale pour le Royaume qui se voit comme une future plaque tournante entre l’Asie, l’Europe et l’Afrique. Sur le plan sécuritaire toutefois, le renforcement des liens sino-saoudien devrait toutefois rester limité. Riyad pouvant difficilement se permettre de froisser Washington, son premier allié, pour le moins en froid avec Pékin.

Les États-Unis ont d’ailleurs réagi à ce déplacement par la voix du porte-parole du Conseil de sécurité nationale. Washington parle d’une influence chinoise dans les pays du Golfe qui pourrait « nuisible à l’ordre international ».

Mais quelle place pourrait avoir la Chine dans le domaine sécuritaire, tant l’alliance militaire et stratégique entre Washington et les pays du Golfe est ancienne ? Pour Camille Lons, de l’Institut international des études stratégiques (IISS), « il ya eu l’émergence d’un début de coopération sur les questions militaires et sécuritaires entre la Chine et les pays de la région. Ça reste encore un tabou parce que ce sont des pays, notamment dans le Golfe, qui dépend complètement du bouclier américain, surtout pour faire face à l’Iran et encore plus en ce moment avec une vraie peur d’escalade dans la région. »

Des pays en demande «  de diversification de leurs partenaires stratégiques »

« Maïsdit encore Camille Lons, ce sont des pays qui sont en demande – justement – de diversification de leurs partenaires stratégiques, et notamment dans les questions sécuritaires à un moment où ils doutent de la volonté de Washington de les soutenir dans le long terme, de la même manière qu’ils l’ont fait jusqu’à présent. On voit des débuts de coopération, notamment les pays du Golfe qui ont acheté des drones à la Chine que les États-Unis et les Européens leur refusent. On a même des coopérations dans le développement local de drones et la fabrication de ceux-ci en Arabie saoudite ou aux Émirats, donc on voit en effet une émergence sur le côté sécuritaire, mais qui reste minime par rapport à l’importance de la relation sécuritaire avec les États-Unis ».

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