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Avec notre envoi spécial à Porto Alegre, Sarah Cozzolino
Pour se protéger du froid et des regards, les familles sont séparées par des palettes en bois recouvertes de tissus. Cintia, son mari et leurs huit enfants se serrent sur trois matelas.
« Tout ce que vous voyez ici, dit-elle, ce sont des dons. On est venus avec les habitudes qu’on avait sur le corps, les documents et les téléphones portables dans les mains. Le reste est resté là-bas, sous l’eau. »
Son quartier était souvent inondé, tout comme celui d’Ysela. Cette Haïtienne habitait dans une maison en bois, elle a été entièrement recouverte par l’eau.
J’avais déjà tout perdu l’année dernière. J’avais tout racheté, et maintenant, j’ai tout perdu à nouveau. J’ai l’habitude désormais.
Elle est enceinte de quatre mois, mais préfère ne pas trop penser au futur, alors elle occupe sa tête en tressant celle des autres. « Tous les jours, je tresse ceux qui veulent. Ici, je ne fais pas payer parce que tout le monde est dans la même situation. Alors, je fais ça gratuitement. »
Il fait une dizaine de degrés dans cet immense entrepôt, et Ysela a froid aux pieds dans ses pinces. Aucune structure n’a été préparée pour l’ampleur de cette tragédie, admet Eduardo Alves, responsable du centre.
« Il fallait d’abord se sortir de cette situation et assurer des conditions de survie. Maintenant, on va à s’améliorer pour tendre chercher vers l’idéal, explique-t-il. Ils méritent une certaine qualité, car on ne sait pas combien de temps on va être dans cette situation. »
Deux semaines après l’ouverture du centre, il s’inquiète de la diminution du nombre de bénévoles.
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Bibliographie :
Histoire économique et financière de la France d’Ancien Régime.,Clique ICI .
La France peut-elle tenir encore longtemps ?.,Lien sur la fiche descriptive.
