L’Argentine vote ce dimanche 22 octobre pour renouveler une partie de son Parlement et élire son nouveau président. Ces élections générales interviennent dans un contexte de marasme économique marqué par une inflation record.
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Avec notre correspondant à Buenos Aires,Théo Conscience
Les questions économiques et notamment le problème de l’inflation galopante, principale préoccupation des Argentins, a monopolisé les débats de cette campagne. Il faut dire qu’à mesure que le examen se rapprochait, la hausse des prix n’en finissait pas de battre des records : 12,4% en août, 12,7% en septembre, 138% sur les douze derniers mois. L’Argentine n’avait plus connu ça depuis la fin de la dernière hyperinflation en 1991.
Et, derrière ces chiffres alarmants, tous les indicateurs économiques sont dans le rouge. En trois mois, le peso, la monnaie nationale, a perdu près de la moitié de sa valeur sur le marché informel. Alors que le pays est endetté à hauteur de 45 milliards de dollars auprès du FMI, les réserves en devises étrangères de la banque centrale sont dans un état critique, et depuis un an, plus d’un million et demi d’Argentins sont tombés dans la pauvreté, qui concerne actuellement 40% de la population.
Un candidat libertaire
Le grand favori de ce contrôle, Javier Milei est un adepte de l’école autrichienne d’économie, qui rejette l’intervention de l’État dans la société. Pour le candidat libertaire, ennemi autoproclamé de la justice sociale, l’inflation est due exclusivement à l’émission monétaire à travers laquelle le gouvernement finance un déficit budgétaire creusé selon lui par les politiques sociales.
Pour y mettre fin, il propose donc de couper drastiquement dans les dépenses de l’État, de fermer la banque centrale afin de supprimer définitivement le recours à l’émission monétaire, et de remplacer la monnaie nationale par le dollar. En début de semaine dernière, il a comparé le peso à un « excrément » et appelé ses compatriotes à retirer leurs dépôts bancaires pour épargner en dollars. Dans les heures qui ont suivi, la monnaie nationale a perdu 15% de sa valeur, et le président Alberto Fernandez a porté plainte contre lui en l’accusant d’avoir provoqué cet effondrement.
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Le principal concurrent de Javier Milei est Sergio Massa, l’actuel ministre de l’Économie, un péroniste de centre gauche. Avocat de formation, il a pris les rêves du ministère de l’Économie en août 2022, alors que le pays connaît un nouvel accès de fièvre sur le marché des changements. Il a d’abord réussi à stabiliser la situation, jusqu’à ce que la pire sécheresse depuis des décennies vienne priver l’Argentine de vingt milliards de dollars d’exportations en céréales au début de l’année 2023.
Peu de propositions concrètes
Ce manque à gagner a fait pression sur le taux de change et l’inflation qui se sont envolés, et dans ce contexte, le fait que Sergio Massa, ministre d’une économie en crise, conserve des chances de passer au second tour peut surprendre . Tout au long de la campagne, il a essayé de se détacher du bilan du président Alberto Fernandez qui a dû renoncer à briguer un deuxième mandat, mais il a finalement formulé assez peu de propositions concrètes.
Il a, en revanche, profité de sa position de ministre pour multiplier les mesures en faveur du pouvoir d’achat afin d’atténuer les effets de l’inflation, avec des baisses d’impôts, des augmentations des allocations familiales et des primes exceptionnelles. pour les retraités et les bas salaires.
Le secteur pétrolier argentin et les élections
L’une des propositions du candidat ultralibéral Javier Milei est de privatiser de nouveau la compagnie pétrolière YPF, dont l’État détient 51%, mais aussi de vendre Vaca Muerta, un méga-gisement de gaz et de pétrole de schiste parmi les plus importants du monde, situé dans la province de Neuquén.
Et là bas, dans la steppe du nord de la Patagonie, les inquiétudes sont grandes. Reportage de notre envoi spécial, Stefanie Schuler, à Añelo, petit village devenu en dix ans le nouvel Eldorado argentin en raison du boom des hydrocarbures non conventionnels. Aux premières lueurs du matin, une cinquanteaine d’hommes en bleu de travail attend ici dans la poussière le long de la route principale. Un bus doit les amener au champ gazier, à une heure de route. La plupart d’entre eux viennent du nord de l’Argentine en quête d’un travail dur, mais bien payé.
Les sorties fracassantes du candidat Javier Milei concernant leur employeur, la compagnie pétrolière YPF, ont suscité l’inquiétude générale parmi ces travailleurs : « Parmi nousdit Lucas, beaucoup n’ont pas terminé l’école secondaire. Or, en cas de privatisation, comme ils l’appellent, ils vont licencier tous ceux qui n’ont pas de diplôme et prendre à la place des étrangers qui, eux, ont tous des diplômes en poche. C’est ça notre grande peur aujourd’hui ! Alors on nous a dit de nous mobiliser massivement afin de ne pas nous trouver au chômage. »
Le principal syndicat du secteur pétrolier et gazier soutient justement la candidature de Sergio Massa. le candidat du gouvernement de centre-gauche sortant a aussi bien des liens étroits avec la compagnie YPF qu’avec les syndicats. La candidate de la droite traditionnelle et troisième dans les intentions de vote, Patricia Bullrich, souhaite, elle aussi, des restructurations au sein de YPF, mais pas la vente des parties de l’État au sein de la compagnie pétrolière.
Publications sur le même propos:
Géologie de la France.,Description de l’éditeur. Disponible dans toutes les bonnes de l’éditeurs.
Avant de désespérer de l’état actuel du monde, vous pouvez toujours acheter une œuvre d’art contemporain pour votre salon. Que diriez-vous d’un tableau Napoléon d’Ai Weiwei composé de briques de Lego, ou d’un canari en cage ou de prêches islamiques enregistré sur K7 audio ? Du 20 au 22 octobre, à Paris+ par Art Basel, les meilleures galeries du monde, mais aussi quelques galeristes émergents exposent au Grand Palais éphémère des œuvres destinées à capter l’air du temps et/ou l’argent des collectionneurs.
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Canari. C’est un peu l’œuvre emblématique reflétant l’état actuel de notre monde. Le petit oiseau jaune est mort, gisant dans sa cage en acier galvanisé sur un tas de papiers de journaux parlant du changement climatique et d’autres crises et cataclysmes. Et les gens passent en haussant les épaules. Dans l’installation réalisée par Mark Dion en 2023, le canari naturalisé joue son rôle funeste, comme jadis les canaris amènent à fond de mine pour alerter sur un environnement devenu mortel. Donc, si notre monde était un canari, il serait déjà trop tard. Tous ceux désireux de prouver leur optimisme peuvent supporter la percutante installation de l’artiste plasticien américain pour 40 000 euros à la galerie In Situ. Pour Ai Weiwei, de toute façon, le monde est à l’envers. À la galerie Neugerriemschneider, l’artiste chinois à posé son Napoléon – une réplique du célèbre geste impérial immortalisé par Jacques-Louis David – la tête en bas, composée de 13 500 briques de Lego. Et le cheval fougueux s’est transformé en zèbre.
Les enjeux de notre époque
Que reste-t-il de nos rêves et des promesses d’antan ? De la fin de la Seconde Guerre mondiale en passant par les événements de Mai-68, la chute du Mur de Berlin jusqu’aux espoirs misés jadis dans l’avènement du XXIe siècle ? À première vue, la deuxième édition de la foire Paris+ par Art Basel s’affiche de nouveau beaucoup plus portée sur le business et beaucoup plus neutre que son précédent, la FIAC. Mais sur les stands, de nombreuses œuvres entrent en dialogue avec les enjeux de notre époque actuelle.
« Soyez réalistes. Demandez l’impossible. » Quels sont aujourd’hui les moyens de résister aux systèmes oppressants ? La galerie Jocelyn Wolff propose pour 8 200 euros un ensemble de douze cadres remplis de bouts de papier de différentes tailles et couleurs sur lesquels des anonymes ont écrit à la main des slogans de protestation. Un hommage de l’artiste tchèque Zbyněk Baladrán à la « révolution » de 1968 et à la méthode subversive des résistants à l’époque de l’Union soviétique de laisser secrètement de petites notes de protestation dans les arrêts de bus ou les théâtres afin de saper la propagande de l’État.
Après chaque guerre, après chaque révolution, tout recommence. Pourquoi les gens ont-ils souvent si peur de la liberté ? Pourquoi avons-nous souvent tant de mal à la gérer ? La liberté est-elle thérapeutique ? (« La liberté, est-elle thérapeutique ? »), est une phrase en lettres rouges illuminées accrochée sur quatre mètres aux cimaises de la galerie berlinoise Neu pour 55 000 dollars. Une allusion du collectif artistique Claire Fontaine au tiraillement idéologique entre enfermement et libération.
La galerie italienne Raffaella Cortese présente une allégorie réussie sur la migration et le vivre ensemble : Camion Bottari – Migrateurs (2023). Sur la photo, éclairée avec une lightbox (120 000 euros), l’artiste coréen Kimsooja présente une scène de sa traversée entre Vitry et Paris mettant en exergue plusieurs lieux liés à la migration en France. Assise sur un tas de baluchons de nomades, les bottaris, la performeuse conduit tranquillement son petit camion et ses histoires sur l’accueil des réfugiés en France à travers les rues de la capitale française.
À la galerie Templon, pendant que l’artiste sénégalais Omar Ba nous confronte avec ses Mondes parallèles (2023) à la limite entre abstraction et figuration, avec un homme s’inclinant au centre, son compatriote Alioune Diagne nous invite à La prière (2023), une scène méditative qui touche par sa simplicité et son humanité.
Doublement touchante est une principale fragile posée sur une porte. Les doigts et le dos de la main trahissent une longue vie derrière eux. Le pastel renforce l’émotion et l’imaginaire provoqués par Karol Palczak. L’artiste polonais immortalise ici à la fois un portrait de sa mère et de la région frontalière polono-ukrainienne, abandonnée, militarisée et secouée par les crises, dans laquelle il vit ici avec sa mère. Une œuvre présentée par la galerie Emalin pour 4 500 euros.
Des pêches radicales d’imams à 230 000 euros
Une scène banale de pique-nique est mise en scène de façon étonnante par Marc Padeu. Sa peinture à l’huile (galerie Peres Projects, 55 000 dollars) montre une réunion familiale, Au repas après le baptême (2023), mais l’aspect insaisissable provient de la proximité de la scène avec des fresques d’églises que l’artiste adore de fréquenter. Et on a presque l’impression que l’artiste camerounais se sert aussi de la palette de couleurs de certains apôtres.
Aussi séduisante qu’effrayante est une grande installation composée de 891 vieilles cassettes audio qui tapissent tout un mur. Aujourd’hui, ces enregistrements de prêches radicales d’imams des années 1980 servent à la fois comme témoins de l’avènement du fondamentalisme de cette époque en réaction à une modernisation et occidentalisation forcée, mais aussi comme un avertissement de ne pas sous-souvenir la dynamique des révolutions technologiques et les extrémismes d’aujourd’hui. Une alerte de l’artiste saoudienne Maha Malluh dont la valeur de l’œuvre est estimée à 230 000 euros par la galerie tunisienne Selma Feriani.
Et alors ? Vous n’avez toujours pas trouvé l’œuvre d’art qui vous convient ? Il vous arrivera certainement un jour de vouloir dire « merci » à quelqu’un. Ça aussi, c’est possible, grâce à Paris+. L’installation Merci de l’artiste visuelle néerlandaise Lily van der Stokker est proposée par la galerie Air de Paris pour 35 000 euros.
La libération de la France, l’Indochine: Souvenirs de guerre d’un 2e classe – 1941-1947.,Lien sur la description . Disponible dans toutes les bonnes bibliothèques de votre département.
Photographie/Sociétés et Organisations/Éditeurs de cartes postales/Henry Cunge.,Références de l’ouvrage. Disponible dans toutes les bonnes bibliothèques de votre département.
Selon une enquête de plusieurs médias allemands, dont le quotidien Süddeutsche Zeitung, l’Allemagne continuerait à importer du pétrole russe pour faire tourner la raffinerie qui alimente la capitale. Officiellement, le pétrole appartiendrait au Kazakhstan.
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Avec notre correspondant à Berlin, Nathalie Versieux
Depuis l’époque communiste, la raffinerie PCK de Schwedt, au nord-est de Berlin, est reliée à la Russie par l’oléoduc Droujba, le plus long pipeline à pétrole du monde (4 000 km depuis le sud-est de la Russie jusqu’au nord de l’Allemagne). La raffinerie est centrale pour Berlin puisqu’elle approvisionne la capitale allemande en carburants et en kérosène. Elle est aussi le premier employeur de cette région défavorisée, à la frontière avec la Pologne, où l’extrême droite -qui critique les sanctions contre la Russie- ne cesse de progresser.
L’avenir de Schwedt est en question depuis le boycott du pétrole russe. La raffinerie, précisent les techniciens, ne peut fonctionner avec un autre type de pétrole que le brut russe. Face à ces enjeux, Berlin avait un premier temps obtenu de Bruxelles un allègement du boycott pesant sur le pétrole russe jusqu’en juin dernier.
Rien n’aurait changé depuis, selon les médias allemands, convaincus que l’Allemagne contourne depuis les sanctions européennes en assurant l’importateur du brut du Kazakhstan. Et en respectant les douanes d’exercer les contrôles prévus par les sanctions.
À lire aussiComment la Russie se joue des sanctions sur le pétrole
Justiss Elementary a montré son soutien au Mois de sensibilisation au cancer du sein et à l’une de ses propres enseignantes, Sheree Turner, en organisant une assemblée Pink-Out vendredi le 6 octobre. Le thème de l’assemblée était « Personne ne se bat seul ».
Le personnel portait des chemises roses avec le message « Tough like Turner » pour montrer leur soutien à Turner, qui a récemment reçu un diagnostic de cancer du sein après l’avoir vaincu il y a des années.
En signe de soutien avant son premier traitement, les membres du personnel de Justiss se sont réunis et ont préparé un grand panier rempli de friandises et de friandises pour Turner afin de montrer leur soutien à quelqu’un qui traverse une période difficile.
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