Publié le : 22/02/2023 – 17:16

« Aujourd’hui, la hiérarchie historique (militaire) m’a dit que des combats étaient en cours au sein de nos terres pour notre peuple », un lancé Vladimir Poutine, sur scène, devant des dizaines de milliers de ses compatriotes. Au cours de son apparition qui n’aura duré que quelques minutes, le chef de l’État russe a aussi rendu hommage aux militaires russes déployés en Ukraine qui « se battent avec héroïsme, courage et valeur : nous sommes fiers d’eux ».

►À lire aussi : Dans son discours à la nation, Poutine accuse l’Occident de vouloir « en finir » avec la Russie

Il a affirmé que tous ceux qui soutenaient l’armée russe étaient « eux aussi des défenseurs de la patrie, d’une certaine façon ». Il s’agite  » des travailleurs médicaux, des employés du secteur de la défense, des transports (…) Vous tous, qui êtes venus aujourd’hui soutenir nos combattants ».

Des concerts à la gloire des défenseurs de la patrie

Le concert patriotique auquel Vladimir Poutine a partiellement participé était organisé par les autorités en soutien à l’offensive en Ukraine. Par -15°C, le public ya agité des centaines de drapeaux russes, tandis que sur les scènes se succédaient des chants patriotiques et des discours de Russes combattants sur le front ukrainien.

Ce concert baptisé « Gloire aux défenseurs de la patrie » intervient à la veille de la journée du même nom et à l’avant-veille du premier anniversaire de l’offensive de la Russie contre son voisin. Des enfants du Donbass ukrainien, notamment de la ville martyre de Marioupol, dans le sud-est du pays, sont montés sur scène, se serrant contre un militaire russe qui s’exclamait face à la foule : « Nous gagnons ! ».

Les responsables des autorités d’occupation russes de régions ukrainiennes étaient également dans l’enceinte du stade, donnant des interviews aux médias d’État russes. « L’Occident est complice des crimes de guerre » ukrainiens, a ainsi lâché Denis Pouchiline, le chef séparatiste prorusse d’une « république » dans la province de Donetsk dont Moscou revendique l’annexion, avant de déclarer une fois encore « l’idéologie nazie » du pouvoir ukrainien.

►À lire aussi : Vladimir Poutine estime que la relation russo-chinoise «stabilise la situation internationale»

(Avec AFP)

Les temps changent-ils pour les aidants suspendus? Il est trop tôt pour le dire, mais la Haute Autorité de Santé vient de publier un avis dans lequel elle considère que l’obligation de se vacciner contre le Covid-19 pourrait être levée pour les professionnels de santé.

Par Alix Jouan

A la demande de la Direction générale de la santé, la Haute autorité de santé (HAS) s’est engagée à mettre à jour ses recommandations concernant les obligations vaccinales et les recommandations aux professionnels de santé (diphtérie, tétanos, hépatite B, etc.). L’objectif est de les réévaluer « à la lumière des dernières données sur l’épidémiologie des maladies concernées, les risques de transmission en milieu de travail et les vaccins disponibles ». L’institution procèdera en deux temps, en s’intéressant d’abord aux vaccinations obligatoires (avis rendu en mars), puis aux vaccinations recommandées (avis rendu en juillet).

L’espoir d’un retour à la normale

Comme les autres, l’obligation de vaccination contre le Covid-19 va être réexaminée. La HAS jugera, après une consultation publique des parties prenantes, « de la pertinence de le maintenir au regard de la situation épidémiologique et des connaissances médicales et scientifiques ».
Toutefois, la HAS note déjà dans son projet de recommandations que « dans le contexte actuel, l’obligation de vaccination contre le Covid-19 pourrait être levée pour tous les professionnels relevant de la loi du 5 août 2021 », même si cette vaccination resterait « fortement recommandée ».
De quoi laisser enfin espérer un retour à la normale pour les milliers de soignants et personnels de santé suspendus sans solde depuis le 15 septembre 2021.

La France est le seul pays qui reste…

La HAS rappelle également que « si certains pays dans le monde ont mis en place à des moments différents et pour différentes catégories de professionnels des obligations de vaccination, la plupart de ces obligations ont été supprimées ou sont suspendues » (Italie, Autriche, Allemagne). « En Belgique, le projet de loi voté fin 2021 n’est pas entré en vigueur. Plusieurs pays européens n’ont jamais envisagé la vaccination obligatoire pour les professionnels (Suède, Finlande, Norvège, Luxembourg, Suisse, Portugal, Espagne). Dans le reste du monde (Canada, États-Unis, Australie, Nouvelle-Zélande), la vaccination obligatoire a été levée dans plusieurs pays entre juin et décembre 2022.
Le mot d’ordre semble être de sortir de l’impasse de l’exception française…

Prudence, prudence…

La foudre est donc proche. Néanmoins, mieux vaut rester prudent, car le résultat de la consultation publique lancée jusqu’au 3 mars pourrait sensiblement modifier ce premier avis de la HAS. En effet, de nombreux professionnels de santé, qui ont été réticents à lever l’obligation de vaccination pour des raisons médicales et éthiques, pourraient continuer à s’y opposer.
La HAS précise également que sa recommandation « ne signale en rien la fin de l’épidémie, qui est toujours en cours, et qu’elle pourra être revue en cas d’évolution défavorable de l’épidémiologie. Bien que cela soit peu probable…
Enfin, le Conseil national consultatif d’éthique des sciences de la santé et de la vie (CCNE) aura également son mot à dire. Saisie par le ministre de la Santé et de la Prévention, elle devra donner son avis sur les questions éthiques soulevées par les obligations vaccinales des professionnels et leurs conséquences.
Tout n’est pas encore décidé. Avis définitif fin mars.

Publié le : 13/02/2023 – 17:18

Dimanche 5 février 2023, Victor Osimhen s’échauffe sur la pelouse du stade Alberto-Picco à quelques minutes du match La Spezia-Naples payé pour la 21 journée du championnat d’Italie. L’attaquant nigérian multiplie les frappes au but, mais l’une d’elles atterrit sur le visage d’une fan présente en tribunes chez les ultras de La Spezia. Le Super eagle n’hésite pas et entre en « zone ennemie » pour s’excuser auprès de la supportrice. Fait rare, les ultras de la Spezia, très rivaux avec ceux de Naples, se mettent à applaudir le geste de l’attaquant nigérian.

Dans un contexte où les actes racistes sont souvent indexés dans les stades italiens, cette scène montre qu’il n’y a pas que les tifosi de Naples qui aiment et respectent Victor Osimhen », estime Matteo Cioffi, correspondant de RFI en Italie.

Il faut dire que Victor Osimhen a bâti sa renommée à coups de buts depuis son arrivée, il y a plus de deux ans, à Naples, un club qui a également intégré sa légende grâce à des buteurs comme Diego Maradona, José Altafini, Careca, Edinson Cavani ou Gonzalo Higuain.

Aujourd’hui, le natif de Lagos perpétue la tradition des artificiers napolitains et pourrait devenir le premier Africain « capocannoniere » (meilleur buteur) de Naples et de la Serie A. L’international nigérian caracole en tête des buteurs avec 17 réalisations en 18 matches loin devant son dauphin actuel, un autre Nigérian, Ademola Lookman, 12 buts avec l’Atalanta.

Surtout, le principal défi du fan de Didier Drogba est de ramener le titre de champion de Serie A à Naples, un trophée derrière lequel la ville court depuis 1990 et les années Maradona. Le génie argentin, qui a porté le maillot bleu ciel de 1984 à 1991 (115 buts), a été est en effet l’artisan des deux seuls titres de champion de Naples (1987, 1990). Après avoir terminé quatre fois à la place de dauphin (2013, 2016, 218 et 2019), le Napoli, qui possède 16 points d’avance sur le deuxième au classement (Inter Milan), devrait, sauf catastrophe, être sacré champion d’ Italie cette saison.

« Héritier de Maradona »

« Si le Naples fini champion avec Osimhen meilleur buteur, ça voudra dire qu’il aura réussi là où des grands attaquants comme Cavani ou Higuain ont échoué. Cela va certainement le dédommager comme l’héritier le plus digne de Diego Armando Maradona », prédit Matteo Cioffi, correspondant de RFI en Italie. « En tout cas, toute la ville rêve de ce titre qu’elle pourrait célébrer un an et demi après la disparition de Maradona », ajoute le reporter italien.

Si le joueur le plus cher de l’histoire de Naples(acheté 70 millions d’euros à Lille), a encore beaucoup de chemin à faire pour s’approcher de Maradona, dont le numéro 10 a été retiré et le nom donné au stade de Naples, il est désormais élevé au rang d’ idole au même titre que le Sénégalais Kalidou Koulibaly qui a disputé 317 matchs sous le maillot bleu ciel, avant de partir à Chelsea.

Lauréat du prix Marc-Vivien Foé en 2020Victor Osimhen déclarait vouloir « être le meilleur joueur africain au monde ». Il a déjà l’Italie à sa botte, et peut maintenant aller à la conquête de l’Europe, avec un huitième de finale qui l’attend avec Naples face à l’Eintracht Francfort le mardi 21 février.

Publié le : 12/02/2023 – 18:30

Il faudra être très solide pour aller détrôner Islam Makhatchev. Le Russe de 31 ans a défendu pour la première fois sa ceinture de champion des poids légers de l’Ultimate Fighting Championship (UFC), obtenu face au Brésilien Charles Oliveira en octobre dernier. Il a terrassé l’Australien Alexander Volkanovski, l’actuel champion des poids plumes, après un combat immense remporté aux points par décision unanime, ce dimanche 12 février à Perth.

Volkanovski, qui combattait dans une salle entièrement acquise à sa cause, briguait une double ceinture en affrontant le Russe. Mais la marche était un peu trop haute, et il a échoué à devenir le cinquième double champion – dans deux catégories différentes – de l’histoire de l’UFC.

La victoire du Daghestanais face à son plus grand rival au sommet de la ligue lui permet de dépasser Volkanovski dans le classement et de devenir le meilleur combattant de l’UFC. Il reste également sur une série de 12 victoires et n’a connu qu’une seule défaite, qui remonte à 2015, en 24 combats au total à l’UFC.

Makhatchev, conquérant et stratège

Le Russe, ultra-conquérant sur les phases au sol, a pourtant dû rapidement revoir ses plans face à la très bonne défense de Volkanovski, qui a su lui résister dans son exercice de prédilection. Pas de quoi décontenancer Makhachev, qui a changé de stratégie : il s’est appliqué à user son adversaire en « frappant », les phases de combat debout. Inébranlable, l’élève de la légende Khabib Nurmagomedov a poussé son adversaire dans ses derniers retranchements en réussissant malgré tout quatre démontages au total.

Acculé, l’Australien s’est révolté lors du cinquième et dernier tour en décochant d’énormes coups qui auraient pu faire basculer l’avis des juges en sa faveur. Mais la science du combat de Makhatchev avait déjà fait son œuvre et le verdict était déjà scellé. « J’ai montré pourquoi je suis le numéro un. Je pensais que ça allait être facile au sol, mais ce gars m’a prouvé que j’avais tort », a déclaré le Russe à l’issue du combat.

De son côté, Alexander Volkanovski ira certainement défendre sa ceinture des poids plumes contre le Mexicain Yair Rodríguez, fils dauphin dans la catégorie. « ​​​​​​​Le fait que je n’ai pas été à la hauteur ce soir ne change rien. Je reviendrai, mais maintenant laissez-moi partir et régler cette division des poids plumes », une tranche l’Australien. Ce n’est donc sûrement pas le dernier choc qui opposera les deux guerriers au sommet de l’UFC.